Extraits de mon discours du 8 octobre à la Maison communale.
Aujourd’hui, nous voulons nous remémorer un de ces tragiques événements, les famines de 1853 et ses conséquences. Les conditions économiques difficiles, les récoltes défaillantes et les pénuries alimentaires ont poussé de nombreux habitants de notre région qu’il s’agisse des habitants de Gembloux, Wavre, Jodoigne, Huldenberg, Beauvechain et bien d’autres encore à prendre une décision déchirante : quitter leur terre natale pour chercher une vie meilleure outre-Atlantique. Cette émigration a été le résultat de circonstances tragiques, mais elle a également été le témoignage de la résilience et de la détermination de notre communauté.
En 1853, dix familles de Grez-Doiceau ont pris la décision courageuse de partir à la recherche d’une nouvelle opportunité, d’un avenir meilleur pour elles-mêmes et pour leurs enfants. C’était un acte de foi en un avenir inconnu, une quête de l’espoir qui a finalement conduit nos ancêtres à s’établir dans le Wisconsin. Ils ont dû faire face à des défis considérables, notamment l’adaptation à un nouvel environnement, la construction de nouvelles communautés et la préservation de leur culture wallonne dans un contexte étranger.
Ce qui est encore plus remarquable, c’est que ces émigrants ont réussi à préserver leur héritage wallon tout en s’intégrant harmonieusement dans la société américaine. Les liens qui se sont formés entre nos ancêtres et nos amis du Wisconsin sont le témoignage vivant de la force des liens humains et de la richesse de la diversité culturelle. Aujourd’hui, nous célébrons non seulement le courage de ceux qui sont partis, mais aussi la générosité de ceux qui les ont accueillis de l’autre côté de l’Atlantique.
Au travers de cette journée de célébration, la commune voudrait mettre en avant différents aspects : la dimension touristique avec l’aspect du tourisme de mémoire, la dimension éducative avec la sensibilisation de l’histoire locale auprès des jeunes et bien entendu la dimension culturelle avec les échanges passés, actuels et futurs.
Le contact humain, c’est ce qui a de plus important. Hier alors que j’amenais les caisses de bières au local, la Wisconsin 1853, j’ai rencontré nos amis du Wisconsin. Je n’avais pas encore eu le temps de sortir une bouteille qu’il m’offrait déjà un verre des Green Bay Packers, club de football américain dont le fondateur vient de nos contrées. A voir également le reportage de TvCom.