En vue du Conseil de Police du 8 décembre, j’ai déposé un point complémentaire à l’ordre du jour concernant les Partenariats Locaux de Prévention (PLP). Ainsi, le Conseil de Police Ardennes brabançonnes a abordé cette thématique des PLP, l’objectif étant de dresser un état des lieux et un bilan des 9 PLP dans la Zone de Police Ardennes brabançonnes.
Selon la définition de l’arrêté ministériel, les Partenariats Locaux de Prévention (PLP) sont des partenariats entre la police, les citoyens et les autorités locales en vue d’améliorer la communication dans la lutte et la prévention de la criminalité au sein d’un quartier déterminé. Les objectifs principaux sont les suivants :
Ces partenariats ont du succès mais sont-ils vraiment efficaces ? Le travail mené par la police de proximité dans ce cadre ne se fait-il pas au détriment des autres missions ?
Quelques chiffres ?
Je trouve que les réponses apportées aux Conseillers et la présentation faite par l’agent en charge des PLP étaient précises et professionnelles. L’étude réalisée par l’université de Gand en 2021 indique d’ailleurs que le nombre de PLP en Belgique connaît une hausse générale ces 2 dernières années. En région flamande, il y a à ce jour 1169 PLP, 321 en Wallonie et 15 à Bruxelles. La Zone de police Ardennes Brabançonnes n’échappe pas à cette tendance. Nous comptons à l’heure actuelle 9 PLP.
Comme indiqué par l’agent en charge de superviser les PLP, la constitution prend 6 à 9 mois. Tout est bien encadré, il y a lieu de réunir les citoyens du quartier, de rédiger la charte PLP et d’identifier les coordinateurs.
De la proximité et du terrain…
Au niveau humain, la collaboration s’organise entre 6 policiers et 24 citoyens (8 coordinateurs et 16 coordinateurs-adjoints). Les policiers sont issus du service Proximité. Le fonctionnement de ces 9 PLP (le premier est né en 2006) est très variable. Certains PLP sont plus dynamiques dépendant par exemple de la disponibilité du coordinateur. En outre, il est important de dire qu’il n’est pas possible d’organiser un PLP partout. Tout part toujours d’une initiative citoyenne née dans un quartier ou dans un village. Il ne peut s’agir d’une initiative d’un seul citoyen qui voudrait jouer au shérif ! Un PLP n’est en effet pas une milice privée car tout est cadré. Il y a des règles, une charte, des droits et des devoirs. Actuellement, il est difficile d’évaluer scientifiquement les PLP car certains éléments sont en effet identifiables via des statistiques et d’autres actions sont peu ou difficilement mesurables. Les zones de police travaillent à un outil d’évaluation.
Avantages et priorités ?
Faire partie d’un PLP ne donne pas de priorités spécifiques à ces habitants dans la gestion des appels ou dans les interventions. Le principe, c’est l’équité et l’égalité de traitement. L’avantage se situe au niveau de la communication et du suivi entre les agents de proximité et les citoyens. Les habitants d’un PLP, même si ils ne sont pas directement impliqués dans le processus, bénéficient donc de cette vigilance sociale. Et c’est tant mieux.
A titre personnel, je suis convaincu que les PLP sont des outils de participation citoyenne efficaces. Ils demandent énormément de travail à nos policiers et aux citoyens-coordinateurs. En plus, ils donnent une image positive de la police et renforcent la cohésion sociale dans un quartier ou un village.