A Bruxelles, les tarifs pour les 12-24 ans baisseront à 12 €/an dès le 1er juillet 2021 alors qu’en Wallonie, le Gouvernement annonce la gratuité seulement pour 2024. DéFI Wallonie demande que la mesure entre en vigueur dès le début de l’année prochaine. Une mesure clairement plus juste à la fois pour le budget des ménages mais aussi pour encourager l’utilisation des transports en commun.
Dans sa déclaration de politique générale, le Gouvernement wallon prévoyait de mettre en place progressivement la gratuité des transports en commun pour les jeunes de moins de 25 ans, pour les plus de 65 ans et pour les publics précarisés. Dans ce cadre, une première diminution de tarifs TEC a eu lieu le 1er septembre 2020.
Les abonnements des 18-24 ans ont diminué de 35%, alors que les bénéficiaires du statut BIM ont eu droit à l’application du tarif réduit « familles nombreuses » pour l’ensemble des abonnements.
En septembre 2021, la seconde diminution sera déterminée en fonction de la trajectoire décidée par le Gouvernement wallon dans le but d’atteindre la gratuité telle que visée dans la déclaration de politique générale. Le délai pour atteindre cette gratuité n’est cependant pas fixé.
En 2019, le budget des TEC était de plus de 500 millions d’euros. Selon le rapport annuel, le chiffre d’affaires des TEC a augmenté de presque 4 millions entre 2018 et 2019 et la fusion des 5 TEC a permis de dégager un bénéfice de 33 millions d’euros. En outre, 65% de ses clients ont moins de 35 ans mais, actuellement, seuls les moins de 12 ans profitent de la gratuité.
A Bruxelles, au 1er juillet les 12-24 ans pourront profiter d’un abonnement annuel pour le prix très démocratique de 12€ alors qu’en Wallonie, les 12-17 paient entre 132 et 281€ et les 18- 24 ans paient entre 85 et 182 € par an.
DéFI Wallonie demande que, dès le 1er janvier 2022, tous les jeunes de 12 à 24 ans ainsi que tous les étudiants puissent profiter d’un tarif de 12€ par an pour se déplacer en bus sur tout le territoire wallon.
Selon nos estimations, une telle mesure engendrerait une diminution des recettes de trafic de l’ordre de 35 millions €, un montant quasi similaire à l’économie réalisée au travers de la rationalisation des TEC.
Même si cette somme semble importante, elle serait vraiment la bienvenue pour les jeunes étudiants et leurs familles mais aussi pour les jeunes qui commencent dans la vie active. Sans oublier qu’il s’agit là d’un véritable incitant à utiliser les transports en commun.